LA MANECHE

                        7...14...28 ! Non, ce n’est pas, hélas, le prochain tiercé gagnant, c’est simplement la progression qu’ont connue les randonnées de l’été quant à l’effectif des participants. Dès 8h la place des Tours bruissait de murmures : une inquiétude ombrait quelques visages pourtant aguerris. Il pluviotait ! Allait-on prendre les kway ? L’orage menaçait-il ? Nicole décidait résolument de laisser sa pèlerine et d’affronter courageusement la colère du ciel. Pluie du matin n’effraie pas le pèlerin !

                        Daniel, avant l’envol du tarmac, rappelait à ses troupes les dernières consignes de prudence combien de fois oubliées : former de petits groupes, rouler en file indienne, indiquer son intention de s’arrêter... la traversée du Cantal, moins vert que ne le veut le slogan, se déroulait agréablement sous les rayons de nos bicyclettes jusqu’à Saint Etienne Cantalès. Là, impérial dans son rôle de cicérone, notre ami Manèche nous présentait « son lac » : la presqu’île, la plage de Rénac, le batardeau, le Ribeyrès... autant de lieux enchanteurs qui crépitaient autour de nos oreilles : un véritable tir de barrage (normal !).

                        Enfin c’était après 86 km de routes vallonnées et casse-pattes l’arrivée au restaurant de Pers où nous attendaient devant un apéro Jean Paul, Raymonde, Josiane & Georges. Là Claude, aveuglé par l’opulente poitrine de la serveuse décidait sournoisement de se faire porter pâle dans le but non avoué de se laisser dorloter un brin. L’appétit étant revenu il se jetait avidement sur sa portion de poulet qu’il engloutissait dare-dare à tel point qu’on pouvait penser, à le voir pédaler après le repas que la dite volaille lui avait donné des ailes ! Pendant que nous étions à table Daniel nous avait livré quelques informations sur une possible Semaine Fédérale dans le Lot en 2015. La difficulté étant qu’elle devait se dérouler durant la première semaine d’août. Comme le faisait remarquer à voix basse un lecteur de l’Album de la Comtesse : « l’important c’est de laisser le choix dans la date ! ».

                        Le retour s’effectuait dans le calme d’une digestion quasi bovine pour se retrouver en terrain connu à partir de la Bastide du Haut Mont. Il ne restait plus qu’à atteindre Rouqueyroux pour, sans galoper plus que de mesure, descendre par les Chevaux jusqu’à Figeac. Encore une sortie réussie qui aura contenté tous les participants décidés à recommencer. Merci à Daniel pour l’avoir organisée avec le talent que nous lui connaissons ; merci à Jean Paul à qui nous souhaitons de venir rapidement rouler avec nous, d’avoir partagé ce moment d’amitié et prévoyons déjà la prochaine pour la fin septembre.

                        PS. L’auteur de ces lignes tient à préciser que si toute ressemblance avec des personnes citées dans cette rubrique reflète une parfaite réalité, seuls leurs pensées, intentions ou comportements relèvent de l’imagination la plus débridée et de la pure fiction, ce qui reste l’apanage du conteur.