Paques en Quercy

                                 Pluie du matin n’effraie pas le père Alain » ! Hé oui, j’en étais de cette galère escorté de mes huit autres compagnons de misère. Pour démarrer une randonnée sous les averses il faut beaucoup de courage et des vêtements imperméables. De l’un nous en avions à revendre, les autres n’ont pas duré longtemps !

                                 Partis de Cahors sous un ciel que les plus optimistes auraient qualifié de nuageux, à Saint- Pierre la Feuille nous n’avions plus que les dents de sèches. Le paysage aurait été enchanteur dans cet « enfer liquide » avec ses villages endormis : Lavercantière, Gindou... ses petites routes sinueuses à travers les Arques, les Junies... qui nous conduisaient après un copieux ravitaillement fort apprécié vers le but de cette fin de matinée : la cité de Luzech somnolente au bord du Lot.

                                 Le repas nous redonnait des forces et après ces 80 premiers km on recommençait à y croire : « le soleil va finir par sortir, nous allons pouvoir nous sécher, Internet parlait d’une amélioration ... » Vaines paroles, vains espoirs ! L’après midi s’annonçait du même tonneau que la matinée.

                                 Courageusement nous avons repris la route mais en décidant cette fois de couper au plus court : adieu villages somnolents, routes zigzagantes... Par la vallée, cap sur Cahors qui nous faisait signe au bout de 20 km parcourus à l’accéléré.

                                 Comme dirait Daniel : »on ne regrette jamais une balade ». J’avouerai quand même que le meilleur moment de la randonnée c’était chez lui, bien au chaud, quand nous dégustions le café-fouace pour lequel une nouvelle fois nous le remercions. Mais restons optimistes : une année Pâques en Quercy s’était déroulé sous la neige !