La Frégière
Pour cette grande randonnée trois groupes s’étaient constitués : Les CYCLOS, les cyclos-touristes et les TOURISTES-cyclos, le dernier n’étant pas le moins futé vue la beauté du circuit proposé. Comme les nombreux pèlerins que nous avons croisés tout au long du chemin, il était bon de se remplir les yeux de ces nouveaux paysages aveyronnais à partir de Agnac et laisser de côté ces deux compagnons habituels du cycliste : guidon et goudron. Pedro me traiterait d’hérétique !
Exclamations extasiées, cris
d’admiration qui pour une fois ne portaient pas sur la vitesse, la moyenne... non tout simplement sur le panorama ! Retour aux sources du cyclotourisme. Après s’être rempli les yeux, il
était temps de penser au gosier. Qui dira la volupté de siroter un café brûlant à la terrasse d’un café du coquet village de Noaillac, servi avec un verre d’eau glacée en prime par une charmante
serveuse ? Gageons que Claude S. & Bernard T. en frémissent encore !
Puis c’est l’arrivée sur Clairvaux : sa fontaine, sa porte monumentale ouverte sur un dédale de ruelles ombreuses et... la rencontre du groupe 2 où officie Jean Michel, appareil photo brandi pour mitrailler aussi abondamment qu’un Japonais au cœur de Pigalle !
Nous étions en avance au
restaurant. Ce n’était pas plus mal pour prendre le temps de déguster une bière bien fraîche et faire le tour du propriétaire : la bâtisse, nichée dans son écrin de verdure ; les box,
où de superbes chevaux dévisageaient sereinement ces intrus venus briser le calme de ces lieux ; l’étang, peuplé de respectables ombles chevaliers propres à faire saliver Jean Claude S.
& Michel B. Bref, étions-nous au Paradis ?
La salle du restaurant nous
tendait les bras : saucisse à l’huile, « énorme terrine de pâté maison » qui aurait fait défaillir un touriste habitué à la tranche parisienne laquelle présente l’avantage de
pouvoir poursuivre la lecture de son journal à travers elle! Repas somptueux. Trop aux dires de ceux qui avaient présumé de leur appétit et se trouvaient bien lourdauds au moment de
repartir. Heureusement nos organisateurs avaient tout prévu : retour adouci sur le plat, la vallée qui serpente et dispense une agréable fraîcheur alors que le soleil commence à taper sur le
casque. Devant ces visages qui s’allongent, ces mines déconfites, notre trésorier a pitié de nous : arrêt à Bagnac pour se rafraîchir en terrasse. Qu’il en soit mille fois
remercié !
Dernier acte : quelques
km jusqu’à l’arrivée. Roland, craignant qu’on le prenne pour un touriste, se lance dans un galop effréné en direction de Figeac (35 à l’heure !) et que faire d’autre que de le suivre ne
serait-ce que pour activer la digestion après ce repas plus gastronomique que diététique !
Merci à ceux qui nous ont fait l’amitié de nous rejoindre : Danielle, Raymonde, Jean Paul... et grand merci aux organisateurs pour cette nouvelle randonnée particulièrement réussie.
Crédit Photos : Jean-Mimi.